Tous les clubs professionnels algériens se trouvent dans un état de « solvabilité négative », « ce qui place toutes ces sociétés dans une position de faillite », a indiqué la Ligue de football professionnel (LFP), dans un communiqué à l’issue de la réunion de son Conseil d’administration. Celle-ci ajoute que les situations financières de ces mêmes équipes, est « devenue préoccupante voire alarmante ».
Si les autorités faisaient preuve de plus de rigueur dans la gestion des affaires publiques, ces clubs seraient maintenant dissous, au pire, ou redevenus amateurs, dans le meilleur des cas. La LFP ne signale pas d’exception. Ce qui veut dire que même l’USM Alger, de Ali Haddad, patron de l’ETRHB, ou le MC Alger, de la compagnie pétrolière nationale Sonatrach, sont dans la même situation.
Pire encore, certains clubs se refusent même d’envoyer à la Ligue, pour examen, leurs documents financiers. Six clubs n’ont pas, ainsi, adressé à cette instance leur bilan financier et rapport du Commissaire aux comptes, et ce, pour la deuxième année consécutive. Il s’agit du MCO, ASO, RCA et USMBA, de la Ligue 1, et JSMB et USC, de la Ligue 2. La LFP n’a pas précisé quelle attitude elle adoptera vis-à-vis des responsables de ces six clubs. A ce titre, le Ministère des Sports envisage de scruter de très près les finances des équipes professionnelles, comme l’a signalé Mahfoud Kerbadj, président de la Ligue. Une délégation ministérielle va se rendre, prochainement, au niveau des sièges de ces mêmes clubs pour un examen financier. L’Etat compte-il mettre un terme au grand «bazar» du football professionnel ? En tous cas, le Ministre des Sports, Mohamed Tahmi, s’est engagé, à maintes reprises, à apporter de l’ordre. Attendons de voir.
Elyas Nour