Algériens de l’étranger, unissons-nous ! Par Kamel Hamdi-Pacha

Redaction

A la DIASPORA algérienne.

Mesdames, Messieurs, 

Maintenant  que nous sommes tous concernés, par tout ce qui touche notre pays, plus question de dire que nous n’étions pas au courant, que nous ne savions pas, tant l’information est accessible et omniprésente.

Savions-nous  le nombre exact de personnes qui ont quitté le pays. Quelle assistance a-t-on pu  assurer  à ces flots d’immigrés un peu partout ?  A-t-elle été organisée?  Leur  a-t-elle été donnée  la possibilité de développer une relation avec le pays d’origine, tout en respectant les droits du pays d’accueil ? Les gouvernements algériens qui se sont succédé se sont-ils intéressés à la question ?

Quelles perspectives d’avenir s’ouvrent donc devant  cette  immigration vis-à-vis de l’Algérie ?

Afin  de répondre à toutes ces questions, il est nécessaire de s’unir pour accroître nos forces, tendre à une unité de but et d’action.

La création d’une fédération est le point culminant d’une structure pyramidale, une union, organisation, communauté  suprême, appelons-la comme nous voulons  (par exemple, FAAE, Fédérations des associations algériennes à l’étranger), représentant tous les Algériens,  les associations et organisations algériennes à l’étranger, qui serait donc notre  porte-parole à l’étranger. Une fédération pour notre bien  et le bien de l’Algérie, une fédération où nous aurons besoin d’hommes conscients et de bonnes volontés, qui auront juste besoin d’un cadre qui peut canaliser et capitaliser nos efforts et sacrifices.

Cette Fédération  Algérienne à l’Etranger  doit se munir d’une structure administrative solide, sur laquelle elle peut s’appuyer afin de développer ses activités. Pour faire reconnaître sa spécificité, son action doit cependant être ressentie fortement au cœur des Algériens vivant à l’étranger, identifiée par des idées directrices déterminées, elle doit être constante et régulière, elle doit aussi proposer des moments forts capables de mobiliser les énergies. La Fédération  est tenue de marquer sa présence sur le terrain par une diversification des activités, pour conserver voire augmenter ses effectifs. Elle doit également faire entendre sa voix dans tous les domaines intéressants les immigrés, comme l’enseignement de l’arabe, l’amazigh, le chant, théâtre, sport etc., développer à cet effet une presse adéquate, indiquer enfin des lignes de conduites fermes et précises, notamment dans les relations avec les Ambassades et Consulats.

 Son but étant de maintenir au sein de l’immigration algérienne un esprit algérien, et d’assurer aux jeunes générations une éducation dans cet esprit, le devoir fondamental des associations  est d’éveiller et raffermir la vie algérienne parmi leurs membres et, à travers eux, parmi l’ensemble de la communauté algérienne.

 Les réunions régulières des associations sont aussi l’occasion d’intensifier la vie intérieure des membres, des fêtes, des exposés ou des discussions. L’entraide permet de resserrer les liens de solidarité à l’intérieur des groupes.

      L’activité de la Fédération et en particulier de son président  ne se limite pas à ces actions avec les associations. De multiples interventions auprès des autorités algériennes et des pays d’accueil, ou auprès des employeurs et des sociétés de pays d’accueil où travaillent les Algériens.

      La pratique de la langue arabe, amazigh, le maintien de la conscience nationale, l’approfondissement du caractère de l’identité nationale, constituent aussi un volet important dans les préoccupations de la fédération

  Des stages d’approfondissement de la langue et de la culture algérienne, visites des sites particulièrement liés au sentiment national algérien, visite des  familles demeurées en Algérie. Cette opération sera menée chaque année, Le but est de faire retrouver leurs racines algériennes à des jeunes gens dont les liens avec l’identité nationale et la culture algérienne pourraient, par une scolarité suivie exclusivement dans des établissements du pays d’accueil, se distendre, alors que l’on compte sur eux pour former l’intelligentsia de l’immigration algérienne dans le pays d’accueil.

La fédération  tentera de créer un embryon de vie communautaire  en acceptant les divergences et évitant tout malentendu. Son rôle est rapprocher les Algériens et les perfectionner individuellement pour s’aider les uns les autres.

Pour cela, le point de départ de notre projet est la Suisse et  sera divisé en trois étapes : l’étape de la sensibilisation, motivation et mobilisation, l’étape des recensements et statistiques,  et l’étape de l’action. Chacune comporte des chapitres ou des sous-chapitres consacrés à l’administration, la répartition géographique, les statistiques, les activités propres aux associations, les actions particulières en faveur des enfants et des jeunes, l’engagement dans l’enseignement de l’arabe, de l´amazigh, la question de l’adhésion des Algériens aux associations , les relations avec les autres associations algériennes  existantes dans le monde, les relations avec les autorités algériennes.

Nous savons que notre mission ne sera pas facile, pour cela il nous faut  accéder  aux donnés individuels  pour faire un travail professionnel.

Un énorme travail de mise en ordre nous attend et nous occupera pendant plusieurs années : d’abord le tri chronologique des départs selon les périodes 62-1990, 90-2000, et la période 2000-2016.

Puis, pour chaque période, leur classement selon des thèmes que nous avons définis  nous même. Les circonstances dues à l’état des événements imposent de traiter séparément les années 62-1990,  90-2000 et 2000-2016 en mettant l’action dictées par les conditions exceptionnelles de chaque époque

 L’établissement d’une administration rigoureuse et une présence accrue sur le terrain manifestée par une multiplication des activités s’avèreront indispensables.

 Nous aurons besoin d’une systématisation de l’information, nous nous intéressons aux chiffres qui se développent  à partir d’hypothèses et d’acquis définis ou précisés au début, et qui peuvent aboutir à la conclusion d’une organisation systématiques et minutieuses des arguments.

 Nous sommes conscients que cela va demander beaucoup de temps et que cette méthode de travail va complètement modifier la situation des immigrés algériens. Comme, nous sommes aussi conscients que  L’émigration aura une mission privilégiée au sein de la nation.

Souhaitant en parler pour toute autre suggestion, remarque ou proposition,  je vous exprime, Mesdames, Messieurs, mon souhait de vous rencontrer afin d’en débattre.

Kamel Hamdi-Pacha