Malgré les difficultés, l’enseignement de tamazight ne cesse de progresser. Le Haut commissariat à l’amazighité (HCA) indique ainsi que l’enseignement de cette langue sera effectif, à partir de la rentrée prochaine, dans 38 wilayas. Actuellement, seules 32 wilayas offrent, partiellement, des cours de tamazight dans les différents paliers.
Le SG du HCA met l’accent, dans ce sens, sur «l’avancée positive enregistrée dans la promotion de la langue amazighe», signalant que l’objectif, à terme, porte sur sa généralisation aux 48 wilayas du pays ainsi qu’à l’étranger au profit de la diaspora algérienne. Si-El Hachemi Assad s’est exprimé lors d’une rencontre consacrée à l’introduction de tamazight dans les télécommunications officielles.
Lancé en 1995, après la fameuse grève du cartable observée par les écoliers et les étudiants de Kabylie pour exiger «tamazight à l’école», l’enseignement de la langue de Mammeri est longtemps restée confinée aux wilaya de Kabylie. Seulement, durant plusieurs années, cet enseignement a reculé et le nombre d’élèves n’a eu de cesse de régresser. Une situation qui contraste pourtant avec la réalité qui fait que des instituts de formation universitaires en langues et cultures amazighes ont vu le jour d’abord à Tizi-Ouzou et Béjaïa, puis à Bouira et Batna.
La nomination de Nouria Benghabrit comme ministre de l’Education nationale et l’introduction de tamazight comme «langue officielle» dans la constitution de 2016 a ouvert des perspectives nouvelles à l’enseignement de la langue ancestrale des Algériens.
Rania Aghiles