Contrairement à une idée reçue, les investisseurs dans le cadre de ANSEJ ne sont pas tous de mauvais payeurs. L’agence concernée annonce avoir récupéré pas moins de 72% des créances qu’elle détient auprès des jeunes porteurs de projets.
Selon un bilan de l’ANSEJ, le montant des créances recouvrées représente une somme de 6,6 milliards de dinars. Une somme qui permet à l‘agence de continuer à financer de nouveaux projets sans recourir à des fonds publics. Et malgré les difficultés financières que traverse le pays, l’ANSEJ parvient à accompagner pas moins de 50 projets par jours. Une bonne partie d’entre eux est de petite taille, précisent les mêmes sources. Ils ne dépassent pas les cinq millions de dinars.
Par ailleurs, plusieurs responsables des structures locales de l’ANSEJ ont été relevés de leurs fonctions pour notamment des complicités avec de « jeunes promoteurs véreux ». Ces directeurs sont accusés d’avoir fourni des crédits de complaisance, ce qui a porté préjudice à l’établissement public qui ne peut plus compter sur le soutien de l’Etat pour continuer à fonctionner.
Créé dans les années 1990, l’ANSEJ a pour mission de financer et accompagner de petits projets d’investissements créés par de jeunes entrepreneurs. Des dizaines de milliers d’entreprises ont ainsi été créées. Mais beaucoup d’entre elles meurent au bout de quelques mois d’activité.
Essaïd Wakli