Après avoir consommés plusieurs milliards, avant même que le projet ne soit concrètement lancé, le film sur l’Emir Abdelkader est «gelé». C’est ce qu’a affirmé, hier, à l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, répondant à la question d’un député.
La raison est liée, selon lui, à l’absence d’un «scénario à la hauteur de la personnalité éminente de l’Emir et de financements».
Si l’idée de ce film, soutenu par les plus hautes autorités du pays, remonte à plusieurs années, son lancement a eu lieu en 2013. Un contrat a été signé entre l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) et un studio américain. La réalisation a été confié à l’Américain Charles Burnett, alors qu’Oliver Stone était producteur exécutif.
Selon des indiscrétions, près de 200 milliards de centimes ont été mobilisés par l’Etatt. Le plus gros de ces fonds considérables a été consommé et le film n’a pas avancé d’un iota. La piste américaine a été par la suite abandonnée. Certaines sources affirment même que c’est la gestion de ce dossier qui a coûté son poste à l’ancienne ministre de la culture, Khalida Toumi. Aucune enquête n’a été évidemment diligentée à ce sujet. Les autorités algériennes envisageaient de faire une œuvre de grande envergure, plusieurs années après, le projet est remisé au placard.
Elyas Nour