L’Algérie pourra-t-elle organiser une CAN (Coupe d’Afrique des nations de football) en 2017 ? Le pays n’a jamais été près de recevoir la compétition continentale suite au désistement officiel de la Libye.
La Libye jette l’éponge. C’était attendu depuis plusieurs mois, c’est désormais officiel. Dans un communiqué rendu public ce samedi après-midi, la Confédération africaine de football (CAF) a indiqué que la Libye n’organisera finalement pas la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) 2017. L’instance ayant en charge le développement du football africain a signalé qu' »une délégation libyenne, conduite le 22 août, par le ministre de la Jeunesse et des sports de Libye et comprenant le président de la Fédération Libyenne de football, l’a signifié au président de la Confédération Africaine football, Issa Hayatou ».
Les raisons de ce désistement sont évidentes. En effet, la situation sécuritaire de la Libye ne permet pas à ce pays, ravagé par des affrontements entre groupes terroristes, de recevoir les différentes équipes nationales, qui seront qualifiées pour cette compétition continentale.
La question qui brûle maintenant les lèvres de tous : qui pour remplacer la Libye ? La course au remplaçant est déjà ouverte. Suite à l’officialisation de la défection de la Libye, le Secrétaire général de la CAF, le Marocain Hicham El Amrani, a ainsi « a adressé une circulaire aux 54 associations membres avec pour objet ouverture des candidatures pour l’organisation de la CAN 2017 », précise le communiqué de la CAF. Et il va falloir leur faire vite. Les intéressés ont jusqu’au 30 septembre ( soit moins de 40 jours) pour se manifester et être reçus par la CAF. « Considérant les délais impartis pour l’organisation de l’édition 2017 de la CAN, le Comité Exécutif de la CAF sélectionnera un pays hôte possédant déjà l’essentiel des infrastructures et facilités requises (stades, terrains d’entraînement, hébergement, voies de communication…) », avertit la CAF.
16 nouveaux stades en construction
Plusieurs responsables algériens, parmi lesquels Mohamed Raouraoua, président de la Fédération algérienne de football (FAF) et membre du Comité exécutif de la CAF et de la Fifa, et Mohamed Tahmi, Ministre des Sports, ont exprimé, à plusieurs reprises ces derniers mois, la volonté de l’Algérie d’accueillir sur son sol la CAN 2017 si jamais la Libye se désistait. La FAF a d’ailleurs déjà déposé des candidatures pour les éditions 2019 et 2021. Seulement, la question des infrastructures est une épine dans le pieds des responsables algériens. Si pour les éditions 2019 et 2021, les nouveaux stades en cours de construction à Alger et Oran seront livrés à temps, les travaux ne seront pas terminés pour la CAN 2017. Alors, où se jouera la CAN 2017 si l’Algérie venait à être désignée hôte de l’évènement en remplacement de la Libye ? Au stade du 5 juillet à Alger, à Mustapha Tchaker à Blida, ainsi qu’Oran et Annaba, comme durant la CAN …1990 ? Réponse en septembre.
Elyas Nour