Deux nourrissons ont trouvé la mort la semaine dernière dans une clinique privée à Rouiba, après avoir été vaccinés au Pentavalent. Une instruction de la Direction générale de la prévention et de la promotion de la santé DGPPS) a interdit l’usage de ce vaccin. Une équipe d’experts du ministère de la Santé a, quant à elle, affirmé qu’il est hors de cause.
La Direction générale de la prévention et de la promotion de la santé DGPPS a envoyé une directive, en date du 17 juillet, à l’adresse des directeurs de la santé et de la population de wilaya les instruisant de mettre en quarantaine plusieurs vaccins jugés nocifs.
Le ministère de la Santé a, pour sa part, adopté un comportement prudent dans ce qui pourrait s’avérer un nouveau scandale sanitaire. La mesure prise intervient dans un cadre marqué par une tension palpable suite au décès de deux nourrissons dans une clinique privée à Rouiba après leur vaccination au Pentavalent.
La correspondance destinée aux directeurs de la santé et de la population de wilayas est claire et on ne peut plus explicite. Les directeurs de ces structures ont été instruits de mettre en quarantaine deux lots de vaccin. Le premier répondant au Lot n° 220103915A est celui du vaccin combiné, baptisé Pentavalent, administré, à titre préventif, contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hæmophilus influenza type b et l’hépatite B . Le second, quant à lui, est enregistré sous le Lot n° M50522 comprenant un vaccin anti-pneumococcique-polyosidique combiné.
L’attitude adoptée par le ministère de la Santé peut être qualifiée de suspecte étant donné qu’une équipe d’expert a été dépêchée pour enquêter sur un possible lien entre le décès des deux nourrissons et l’administration de ce vaccin. Les résultats de cette enquête ont révélé que ledit vaccin n’était pas la cause de ces décès alors qu’en parallèle, une directive est envoyée aux directeurs de la Santé de wilayas faisant état de l’urgence de leur mise en quarantaine.
La politique d’austérité à l’origine de prise de décisions irrationnelles
Le vaccin administré aux deux nourrissons est un vaccin combiné. Autrement, dit son coût est nettement inférieur à celui des vaccins conventionnel administrés séparément. Le Pentavalent, qui est un vaccin destiné aux pays en voie de développement, est suspecté d’être à l’origine de plusieurs morts dans le monde. Une équipe de scientifiques a estimé qu’un enfant sur 10 000 succombe fatalement, suite à l’administration de ce médicament.
Massi M.