L’autoroute la plus chère au monde s’effrite de jour en jour. Hier, un glissement de terrain a eu lieu, sur cette autoroute, au niveau du tronçon reliant Sidi Bel Abbes à Tlemcen, de la localité dite Ain Nhala, de la wilaya de Tlemcen.
Plusieurs fissures ont été constatées sur les lieux alors que le tronçon n’a que deux ans d’existence. Le glissement de terrain a provoqué un immense embouteillage. Les automobilistes qui roulaient en direction d’Alger, par exemple, ont été forcés d’emprunter une partie de l’autre voix. Un énième problème que connaît cette autoroute dite d’Amar Ghoul, l’ancien Ministre des travaux publics, aujourd’hui au Ministère des Transports.
Il y a presque un mois, une partie du tunnel de Djbel El Ouahch, dans la wilaya de Constantine, s’est effondré. Pourtant, il n’a été inauguré que trois mois auparavant. Celui-ci est fermé à la circulation depuis. L’actuel Ministre des travaux publics, Farouk Chiali, avait déclaré qu’une enquête allait être effectuée pour identifier les causes de cet effondrement. Or à heure actuelle, aucune conclusion n’a été apportée, et laisse penser que l’enquête restera dans l’impasse.
L’infrastructure la plus chère au monde selon plusieurs spécialistes – elle a coûté plus de 10 milliards de dollars, sans compter les rallonges – n’en est pas à son premier incident. Une situation inquiétante qui permet de douter des études faites en amont. Épisodiquement, des tronçons sont fermés pour des réfections. D’autres causent d’énormes dégâts pour les automobilistes. Ceci sans parler de l’absence d’éclairages dans plusieurs régions, les tronçons en question étant ouverts à la circulation avant que tous les éléments de l’infrastructure (éclairage, station de service, air de repos…) ne soient installés. Tôt ou tard, des réponses devront être apportées par les responsables du chantier du gigantesque projet, aux multiples failles.
Elyas Nour