BAC 2017/ Violente diatribe de Hassan Aribi contre Benghebrit

Redaction

Le député intégriste du Front de la justice et du développement (FJD), Hassan Aribi, a posté sur sa page Facebook une violente diatribe contre la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, jugée indigne d’être à la tête d’un département aussi sensible. Surfant sur les fuites observées au Bac et la frustration des candidats renvoyés pour cause de retard, M. Aribi fait preuve d’opportunisme politique en réclamant une session spéciale de l’examen.        

Après avoir volé à la rescousse du Qatar, Hassan Aribi se tourne vers les candidats exclus du Bac à cause de retard aux épreuves. Un prétexte pour surfer sur la vague de mécontentement et réitérer ses attaques contre la ministre de l’Education nationale, la qualifiant de néophyte ne saisissant rien de la culture et de la société algérienne.

Usant de propos haineux et misogynes, le député du FJD, adepte d’Abdallah Djaballah, a dépeint la ministre de l’Education comme un mal qui ronge l’école algérienne. « Elle a autorisé la danse « way way » à l’école, elle a lancé une enquête contre une institutrice qui a rappelé la sacralité de la langue arabe et elle a aussi tenté de supprimer les cours d’éducation religieuse et l’habit salafiste», s’insurge-t-il.

«La femme de Remaoune vit dans une tour d’ivoire, totalement coupée du terrain et des préoccupations des élèves », assène-t-il avant de renchérir: «Elle ne connait rien de l’éducation. Ses ultimes références, ce sont ses conseillers français qu’elle a introduit au ministère à l’insu du peuple».

Concernant la gestion du Bac, le député reproche à Mme Beghebrit une «militarisation» de l’examen. Pour lui, «la ministre, les responsables de son département et la clique de chefs de centre dénués de conscience et de compassion ont sapé les espérances des candidats et leurs parents». Le député islamiste n’hésite pas à faire dans la sensiblerie la plus puérile: « On a eu le regret de voir des dizaines de mères pleurer pour leurs enfants exclus (…) c’est pour eux que je me battrais en sollicitant l’appui des autorités et de tous les braves de ce pays».

Le hic est que Hassan Aribi a lui-même fait preuve d’une incompétence crasse dans l’accomplissement de son mandat de député, un mandat disqualifié du reste par l’abstention massive et la fraude. De mémoire d’Algérien, ce triste personnage n’a jamais formulé de proposition afin d’améliorer les conditions de vie des Algériennes et des Algériens, se contentant d’intervenir dans les débats sociétaux pour inoculer le poison de son idéologie criminelle.

Massi M.