La pression monte au ministère de l’Education suite à la fraude massive qui a touché au moins trois matières des examens du Baccalauréat 2016. Jeudi soir, Nouria Benghabrit a terminé sa réunion avec les représentants des différents syndicats du secteur de l’Education sans trancher définitivement sur l’annulation ou le maintien des épreuves du BAC entachés par les pratiques de la tricherie.
Selon le communiqué diffusé tard dans la soirée de ce jeudi, le ministère de l’Education et ses partenaires sociaux ont renvoyé la balle dans le camp du Premier Ministre, Abdelmalek Sellal, et Abdelaziz Bouteflika, le Chef de l’Etat. Seuls ces deux hauts responsables de l’Etat peuvent décider le maintien ou l’annulation du concours du baccalauréat 2016, expliquent clairement les participants à cette rencontre stratégique. Néanmoins, selon nos informations, des syndicats et des conseillers de Benghabrit ont proposé l’idée de refaire une partie des examens des matières les plus touchées par la fuite des sujets.
Cette proposition est en cours d’évaluation et elle devrait être soumise au Premier ministre dans les heures à venir. Et si, pour l’heure, aucune décision n’a été prise, le ministère de l’Education a reconnu, tout de même, que le BAC 2016 a subi une « série d’attaques informationnelles massives (faux sujets) sur Internet à travers des pages et sites sur les réseaux sociaux ». La même source indique que les enquêtes menées par le centre de prévention et de lutte contre la criminalité informatique et cybercriminalité de la gendarmerie nationale ont permis d’identifier plus de quinze plateformes d’échanges et 150 profils Facebook, dont certains sont domiciliés à l’étranger, qui sont à l’origine de cette fuite des sujets. Signalons enfin que la fuite concerne la « filière des sciences expérimentales et par ricochet trois autres filières ayant des matières communes avec la précitée ».
