Le ministère de la Défense mauritanien a décidé de fermer la frontière de son pays avec l’Algérie, la proclamant zone militaire interdite. Cette décision surprenante intervient quelques jours seulement après la mise sur pied, avec le parrainage de la France, d’une force conjointe de cinq pays du Sahel, dont la Mauritanie, aux fins de combattre le terrorisme.
Le ministère mauritanien de la Défense a proclamé la bande frontalière algéro-mauritanienne zone militaire interdite aux civils. Nouakchott justifie, dans un communiqué rendu public hier, sa décision par la multiplication des opérations de contrebande et la difficulté à distinguer entre les contrebandiers et les civils.
La zone interdite s’étend sur le quadrilatère compris entre Cheggat au nord-est, Aïn Ben Tili au nord-ouest, Dhar Tichitt au sud-ouest et Lemreyya au sud-est.
Rappelons que cette décision est prise dans foulée de la mise sur pied d’une force militaire dite G5, à laquelle prend part la Mauritanie aux côtés du Mali, du Niger, Du Tchad et du Burkina Faso. Cette force, inspirée et soutenu sur le plan logistique par Paris, se donne pour mission de combattre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne.
L.R.