Prévu pour ce samedi 12 août à la plage Tala Yilef, à l’ouest de la capitale des Hammadites, le «Holi Festival of Colours» a été annulé à la dernière minute. Les organisateurs évoquent des raisons de sécurité.
«La Direction de la réglementation et des affaires générales (DRAG) de la wilaya nous avait promis toute la sécurité nécessaire. Et la veille, elle a changé d’avis ! On nous a donnés l’autorisation d’organiser le festival à Tala Yilef, sur la côte ouest de Béjaïa, mais on nous a notifié qu’aucun dispositif sécuritaire ne sera déployé pour la journée du 12 août, lors du spectacle musical, afin d’assurer la sécurité d’un rassemblement de plusieurs centaines de jeunes», a indiqué un des organisateurs, cité par le quotidien El Watan. Selon la même source, les autorités ont évoqué des raisons de sécurité. S’agit-il des menaces proférées sur Facebook ? Les organisateurs ne le disent pas.
Après avoir songé à tenir la manifestation contre l’avis des autorités, les organisateurs de la manifestation ont finalement préféré renoncer. «C’est une décision longuement réfléchie. Car nous ne voulons pas prendre le risque de mettre en danger des centaines de jeunes avides de loisirs», regrette la même source qui ajoute que «cette décision, qui nous a fait beaucoup de mal, est de nature à nous pousser à aller plus loin et nous allons nous battre autrement».
Avant le lancement de la troisième édition de la version algérienne du «Holi Festival of Colours», des messages particulièrement violents ont été diffusés sur Facebook. Des citoyens ont appelé à arrêter cette manifestation «contraire» aux valeurs «islamiques». Les autorités ont-elles répondu à cet appel des intégristes ? Ont-elles des informations sur d’autres menaces ? Ce qui est certain, c’est que les responsables de la wilaya de Béjaïa ne souhaitent pas communiquer.
Rania Aghiles