Quelques heures après l‘attaque de l’équipe à Bouteflika, le staff de Ali Benflis réplique. Dans un communiqué rendu public ce dimanche matin, la direction de campagne du candidat Ali Benflis nie tout acte de violence et rappelle que l’appel lancé aux fonctionnaires ne constitue en rien une menace.
« Un communiqué publié par la direction de campagne de Bouteflika vient d’être rendu public. Il comporte des informations erronées, des accusations infondées et représente l’acte public fondateur d’une fraude annoncée. Il comporte enfin des menaces à peine voilées qui justifient une réaction appropriée du candidat indépendant, Monsieur Ali Benflis », écrit, en effet, la direction de campagne de Benflis.
Le document précise également que ses partisans « n’ont, en aucun cas, fait preuves de violence ou de dérapages verbaux ». « Pour preuve, ni les services de sécurité ni la justice n’ont enregistré de plainte contre eux », argumente-t-elle. Les accusations portées contre « les soutiens et sympathisants » de Benflis dans plusieurs villes, dont Khenchla, Ghardaïa et Alger, visent, selon le même document, « à cacher l’incapacité des représentants du candidat-Président à mobiliser la population », précise le communiqué de Benflis.
Accusé d’avoir publiquement interpellé les walis et autres fonctionnaires, Ali Benflis confirme et s’en explique. « Oui, il a lancé un appel aux agents de l’État, du wali en passant par le chef de daïra, les présidents d’APC et les agents chargés du scrutin électoral » pour leur demander, entre autres, d’être conscients « de la lourde responsabilité qu’ils portent dans la régularité et la transparence du scrutin ».
En tous cas, ajoute le candidat, ces accusations visent « à cacher l’incapacité des représentants du candidat-Président à mobiliser la population ». Pis, la direction de campagne du candidat Benflis dénonce « les manipulations qui ont tenté de dénaturer son discours, aussi clair que cohérent, sur la question de la fraude programmée ».
Essaïd Wakli