Campagne présidentielle : Ali Benflis veut en finir avec la « gestion de l’État par les blagues et les insultes »

Redaction

Ali Benflis a démarré ce dimanche matin sa campagne électorale à Mascara. Lors de son premier meeting populaire le candidat a voulu faire la différence en s’attaquant directement à ses adversaires politiques : l’équipe d’Abdelaziz Bouteflika.

Ali Benflis démarre sa campagne électorale sur les chapeaux de roue en critiquant directement le favori de l’élection, le Président sortant. Le candidat qui n’avait cessé de dire qu’il ne souhaitait pas tomber dans la critique facile de l’adversaire politique, se laisse aller pour ce premier jour. Lors de son premier meeting qu’il a donné ce matin à Mascara, devant près de 2000 personnes,  il a promis une nouvelle gestion de l’Etat algérien et de ses institutions. Une sorte d’épuration politique dans laquelle primera la droiture qu’il envisage de mettre en place. Ali Benflis s’est posté comme un candidat avec un programme et pas un homme qui veut « un mandat, puis un autre mandat… »

« Je ne peux pas accepter le Haram dans la politique, le pays doit être bâti sur le Hallal », a-t-il déclaré dans la wilaya de l’Emir Abdelkader. « Fini la gestion de l’État par les blagues et les insultes », a-t-il déclaré, afin de faire référence aux dérapages d’Abdelmalek Sellal, le directeur de campagne d’Abdelaziz Bouteflika. L’homme qui a pourtant été chef de gouvernement sous Abdelaziz Bouteflika a décidé de se détacher du Président et de son entourage.

Ali Benflis promet de redéfinir les rôles des institutions de l’Etat, notamment en mettant en place « un vrai Parlement avec le pouvoir d’exercer pleinement son contrôle sur le gouvernement ». Le candidat promet donc un réel contre-pouvoir à l’exécutif algérien mais aussi de donner la parole aux opposants. « L’opposition sera renforcée, l’époque du roi bannie», a-t-il encore promis, dénigrant par la même occasion la situation politique actuelle en Algérie. « Si vous défendez le roi vous êtes respecté, si vous le critiquez, vous êtes écarté », a-t-il déploré.

Ali Benflis a reçu un accueil chaleureux pour cette première visite, durant laquelle il s’est recueilli sur la tombe de l’Emir Abdelkader afin d’offrir un symbole fort. Le candidat se rend actuellement à Ain Temouchent où il donnera son deuxième meeting populaire.