Le bureau de Chlef de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), présidé par Houari Keddour, a énuméré, dans un rapport, les différentes entorses à la réglementation en matière d’élections. Des «dépassements» constatés lors de cette première semaine de campagne électorale en prévision de la Présidentielle du 17 avril prochain.
La direction de campagne du président candidat, Abdelaziz Bouteflika remporte la palme en ce qui concerne les infractions de code électoral. A commencer par la lettre d’Abdelaziz Bouteflika, adressé aux Algériens, à la veille du début de la campagne dont le contenu a été lu par un journaliste de la télévision publique pendant près de 25 minutes, signale-t-on. Un début de campagne avant terme, constate-t-on chez la LADDH.
La LADDH dénonce également l’impartialité des médias publics. Si le temps imparti pour chaque candidat est égal, la couverture du journal télévisé l’est moins. C’est la cas notamment du suivi des déplacements des différents Ministres et autres responsables qui font campagne pour Bouteflika et qui sont systématiquement couverts.
En outre la Ligue relève le vide juridique, à ce propos, dans la loi sur l’audiovisuel. Le temps est octroyé équitablement pour chaque candidat dans les médias publics. En revanche la loi ne signale rien sur le lancement de chaînes de télévision privées. La LADDH cite les chaînes, Wiaam (Concorde) et Raïs (Le Président), qui font campagne pour Bouteflika est Al Amal (L’espoir) qui s’est rangé du côté de Benflis. La LADDH a également fait référence à l’utilisation de la langue française, dans les discours, ou le fait que des associations et des syndicats se sont exprimés sur cette présidentielle alors que la loi leur interdit toutes activité politique.
En dernier lieu, la Ligue exprime son incompréhension quant au silence de la Commission de supervision des élections en ce qui est du retard mis dans l’installation des entités communales de la dite structure alors que la campagne a déjà commencé.
Elyas Nour