CAN 2015 : Le Maroc a-t-il eu peur de perdre à domicile ?

Redaction

Le sélectionneur de l’équipe de la RD Congo Claude  Leroy n’a pas apprécié le comportement des responsables marocains vis-à-vis de l’organisation de la CAN 2015. C’est la deuxième fois qu’il s’exprime au sujet du désistement du Maroc. Pour lui, le Maroc a tout simplement eu peur de perdre à domicile.

Les arguments de Rabat quant à la raison l’ayant poussé à demander le report de cette édition d’une année, une édition qui finalement va avoir lieu en Guinée Equatoriale aux dates prévues (17 janvier au 8 février), et qui s’articulent autour du risque lié à la propagation du virus Ebola, ne l’ont vraiment pas convaincu.

Pour Claude Leroy, entraîneur du RD Congo, les craintes marocaines sont surtout liées aux aspects sportifs. La sélection du Maroc n’est pas prête pour le rendez-vous. Ses responsables auraient eu peur que les Lions de l’Atlas sortent dès le premier tour. La chose est encore pire pour eux si jamais c’est l’Algérie qui l’emporte a laissé entendre le coach spécialiste de l’Afrique. « Non, je n’ai pas été convaincu. Je pense qu’il s’agit d’autres préoccupations, peut-être d’ordre géopolitique. Le Maroc était prêt structurellement mais pas sportivement. Je pense que par rapport aux qualités particulières de leurs voisins, ils n’ont pas voulu être les derniers de la classe. C’est ce qui a dû les inquiéter », a-t-il déclaré à « France Info ».

Le Maroc sanctionné

Pour rappel, début octobre dernier, le Maroc avait officiellement demandé à la CAF le report de cette édition. Le lendemain, l’instance africaine répond par le négatif. Faisant toujours pression dans ce sens, les Marocains tentent de convaincre les membres de l’Exécutif de la CAF d’accepter ce report. Ces derniers ont accordé, début novembre, un ultimatum de quelques jours afin que Rabat se prononce officiellement et d’une manière définitive sur la question. Et les Marocains ont décidés de maintenir leur position. Le Président de la CAF, Issa Hayatou, s’est entretenu avec le président de la Guinée Equatoriale qui a accepté finalement de remplacer le Maroc. De lourdes sanctions vont être prononcées contre le royaume chérifien.

Elyas Nour