La Présidence de la République fait savoir qu’elle est la seule habilitée à inviter les émirs du Golfe à… chasser l’outarde en Algérie, une activité qui soulève régulièrement le courroux des Algériens.
Selon le quotidien arabophone El Khabar, le ministère des Affaires étrangères a été destinataire d’une note, datée de la fin du mois passé, dans ce sens. De son côté, le ministère de l’Intérieur aurait adressé une missive aux walis des régions des Hauts-plateaux et du Sud dans laquelle il leur demande de ne plus autoriser la chasse à l’outarde.
En prenant cette décision, la Présidence de la République veut, selon la même source, faire baisser le nombre de chasseurs et par conséquent protéger ce volatile en voie d’extinction. Néanmoins, l’institution présidentielle n’interdit pas carrément la chasse, mais se réserve, à elle seul,e le droit d’autoriser les émirs du Golfe à sévir en Algérie.
Notons que, souvent, lorsque un émir du Golfe, notamment du Qatar, est en visite en Algérie, il fait toujours une halte à El Bayadh ou Biskra, pour ne citer que ces deux wilayas, pour s’adonner au braconnage de l’outarde. Il y a également des «touristes» qui viennent toujours des pays du Golfe, et qui, à l’aide de «guides» locaux, pratiquent cette chasse.
De vives polémiques ont éclaté ces quinze dernières années à ce sujet. Mais malgré les protestations, la chasse à l’outarde n’a jamais cessé. Les «invités» de l’Algérie exerçaient même leur sport favori sous la surveillance bienveillante de la gendarmerie nationale.
Elyas Nour