Les chiffres sur l’inflation, fournis souvent par l’Office national des statistiques (ONS), sont souvent contredits par les faits. Et il suffit de faire un petit tour dans un marché de la capitale Alger pour se rendre compte que les prix des produits de large consommation ont atteint un niveau inégalé. Et les inévitables légumes se distinguent par des prix inaccessibles.
Le relevé effectué dans un marché de Draria, à Alger, est indicateur de la nouvelle tendance des marchés. Ainsi, les carottes, les navets et les courgettes sont logées à la même enseigne : 100 Da le kilo. Les tomates se vendent à 120 Da, tandis que les poivrons sont cédés à 150 Da et le chou-fleur –légume de saison par excellence- est à 120 Da. Son « frère », le chou vert, est vendu, lui à 150 Da. Quand à l’inévitable pomme de terre, dont c’est la saison de la récolte, elle est vendue à 70 Da, voire d’avantage dans certains endroits. Inutile de préciser que les haricots verts sont à 200 Da tandis que le citron est à pas moins de 300 Da. Certaines variantes sont cédées à 500 Da. D’autre part, les oignons sont négociés à 100 Da tandis que l’ail est affiché à 550 Da.
Dans le rayon fruits, seule la banane est cédée à 200 Da. Des variantes de raisins sont également cédées à moins que cela. Le reste dépasse cette barrière. C’est le cas des poires (200 Da), des pommes (250 Da) et des oranges à 300 Da. Un citoyen qui a fait ses emplettes raconte : « avec quelques navets, courgettes, une tête de choux-fleure, des patates et des bananes, j’ai laissé 1500 Da chez le marchand des fruits et légumes ». Une somme qui dépasse une journée de travail de la majorité des salariés algériens.
Essaïd Wakli