Le chef de l’État, déclaré vainqueur le 18 avril dernier, va prêter serment, demain matin au Palais des Nations, à Club des Pins, à Alger. Comment va se dérouler la cérémonie ?
La cérémonie de prestation de serment est un cérémonial réglé au millimètre près. Les invités, eux, sont triés sur le volet et leur présence, comme leur agencement, répond à une logique protocolaire précise. Outre donc le premier président de la Cour Suprême, devant lequel le chef de l’État prononcera le serment, tous les hauts cadres de l’État seront présents. L’immense hémicycle du palais des nations va contenir les membres du gouvernement, les membres des deux chambres parlementaires, les walis et les chefs de partis politiques auxquels se joindront des invités personnels, tels que les hommes d’affaires qui ont financé la campagne électorale de Abdelaziz Bouteflika.
Sur le plan réglementaire, la Constitution stipule dans son article 75, que « le président de la République prête serment devant le peuple et en présence de toutes les hautes instances de la Nation, dans la semaine qui suit son élection » et « entre en fonction aussitôt après ». Le texte que le chef de l’État devra répéter après la dictée du président de la Cour Suprême, la main droite posée sur le Coran, est explicité dans l’article 76 de la Loi fondamentale. Le texte n’est pas traduit même dans la version française.
Dans l’après-midi, le chef de l’État va déposer une gerbe de fleur au cimetière d’El-Alia en hommage aux martyrs. En fin de journée, il recevra la démission du gouvernement et chargera une personnalité, qui sera très probablement Abdelmalek Sellal, de composer un nouveau gouvernement. Le mandat démarre !
E.W.