Un « gouvernement pied-noir » est récemment né en France. Ce dernier est en quête d’un territoire. L’État qu’il compte créer sera baptisé la « Fédération des deux rives ». Pour se faire reconnaître, les auteurs de cette initiative se tournent vers les gouvernements algériens et français.
Il y a quelques mois, l’idée a germé dans la tête d’un groupe d’individus qui se présentent comme faisant partie d’un peuple sans terre : le peuple pied-noir. La création de ce « gouvernement », rapportée par le quotidien français le Midi Libre, n’est intervenue que très récemment. Il est présidé par Pierre Granès, astrophysicien. Il comprend également une assemblée nationale, composée de trente-cinq “députés désignés”. Elle est présidée par Christian Schembré, président pour Montpellier (France) de l’Association pour la promotion du peuple pied-noir. Son exécutif est composé de 13 ministres, dirigé par Jacques Villard, cofondateur, en 1973, du Cercle algérianiste.
Pour se faire reconnaître, les initiateurs de ce projet se sont bien sûr tournés vers le gouvernement algérien et français. Une missive a même été envoyé aux présidents Bouteflika et Macron. « Nous leur avons officiellement transmis une demande de rendez-vous afin de présenter notre initiative (…) la création d’un État pied-noir n’est pas faite pour regarder vers le passé, malgré les années de souffrance et l’exode. Nous regardons devant. Notamment vers deux pays : la France, notre mère patrie, et l’Algérie, notre berceau ». Ce « gouvernement » a tenté à plusieurs reprises d’acheter des terres afin d’y installer des représentations diplomatiques.
« Nous venons de signer un compromis de vente pour l’acquisition d’un terrain de 285 ha au nord de Montpellier, du côté de Viols-le-Fort. Ce sera notre première ambassade », a indiqué Jacques Villard, qui a ajouté que des prospections se font en Algérie. « Si l’État algérien l’accepte, je prends tout de suite l’avion pour Alger ! », a-t-il ajouté.
Le « gouvernement pied-noir » s‘est également doté d’organes sensibles notamment d’un service de renseignement. Ce dernier a été baptisé Service de renseignement et de sécurité (SERES). Dans une allocution, le porte-parole de ce « gouvernement » a déclaré que le problème du territoire sera incessamment réglé. « Nous sommes en train de l’acheter. Notre recherche se concentre entre Gênes et Alicante. Nous travaillons sur plusieurs propositions. Nous souhaitons nous installer sur au moins une centaine d’hectares », a-t-il fait savoir, ajoutant que les pieds-noirs c’est cinq millions de personnes, dont 1,3 million, en France.
M.M.