Sorti très affaibli des législatives, le MSP est au bord de l’implosion. Le parti islamiste fait face à la montée en puissance des cadres qui veulent pousser le parti vers une entrée au gouvernement, dont notamment Abdoudjerra Soltani.
Dans un texte posté sur sa page Facebook, l’ancien ministre d’Etat sans portefeuille, Aboudjerra Soltani, plaide pour la mise en place d’un gouvernement «à la base élargie». «L’intérêt du pays exige, aujourd’hui, de soutenir ce parlement mosaïque par un gouvernement politiquement fort et à la base élargie», écrit l’ancien président du MSP dans sa longue contribution. Ce gouvernement «doit être constitué des partis qui ont pris» les premières place lors du dernier scrutin, a ajouté M. Soltani qui souhaite également la «participation de certains ministre technocrates et des compétences nationales». Le but de ce « gouvernement élargi» est de « sauvegarder la stabilité» du pays et de «prémunir le pays des menaces extérieures» et «la poursuite des projets de développement».
Avant cette contribution, le quotidien El Khabar a affirmé que les autorités ont proposé au MSP des postes ministériels. Une proposition que devrait étudier la prochaine réunion du Conseil consultatif du parti. Le problème est que lors d’une récente sortie médiatique, l’actuel président, Abderrezak Makri, a rejeté toute participation dans le prochain gouvernement. Une position plus au moins partagée par Abdelmadjid Menasra qui va réintégrer le parti lors du prochain congrès qui devrait se tenir au courant de cette année.
D’ici là, les deux clans vont se déclarer une guerre sans merci, mettant le parti islamiste sur l’orbite de l’implosion.
Essaïd Wakli