Les cafés commercialisés en Algérie sont dangereux pour la santé. Ils sont saturés d’additifs, notamment du sucre brûlé.
Le président de l’Association nationale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Boulenouar Hadj Tahar, a révélé au quotidien El Watan des pratiques véreuses, quasi-criminelles, de certains transformateurs de café. Pour faire mousser leurs affaires, ils ajoutent des additifs lors du processus de torréfaction. Ces additifs nocifs induisent d’importants risques sanitaires, d’autant plus que les Algériens sont les plus grands consommateurs de ce produit en Afrique et dans le Monde arabe, avec une consommation avoisinant les trois kg de café par an et par personne.
Parmi ces additifs dangereux, on trouve le sucre. Selon le président de l’UGCAA, les quantités de sucre ajouté dépasseraient les 5%, recommandés rendant ainsi le café transformé particulièrement nocif du fait de la saturation du sucre quand ce dernier est brûlé à plus de 120°C produisant une molécule particulièrement dangereuse. Cette molécule connue sous le nom d’acrylamide a un effet néfaste sur le système nerveux chez l’homme et provoquerait même des cancers du sein chez la femme.
Ainsi, plus de 80% du café disponible sur le marché contiendrait de 20% à 30% de sucre ajouté en additif. Le problème est que ces cafés sont les plus consommés eu égard à leurs prix relativement accessibles.
Pour Mustapha Zebdi, président de l’Association de la protection et de l’orientation du consommateur et son environnement (APOCE), il est très difficile de contrôler la marchandise présente sur le marché d’autant plus que les lots disponibles peuvent comporter des taux variables de sucre.
Massi M.