Contrôle technique automobile/ Le parcours du combattant

Redaction

Des files d’attente qui durent des jours entiers et des quartiers paralysés par des automobilistes attendant désespérément leur tour pour pouvoir accéder aux établissements de contrôle technique. Des scènes que les Algériens ont l’habitude de voir. Mais la situation s’est aggravée cette année.

Les autorités compétentes ont décidé, en décembre dernier, de reformer les établissements de contrôle technique. Des mesures ont été prises pour freiner un tant soit peu le phénomène des accidents de la route. Intervenant sur les ondes de la radio nationale le directeur de l’Établissement national du contrôle technique ENACTA, Abdallah Laghrieb, a affirmé en décembre 2016 que l’état va procéder à la fermeture de bon nombre d’établissements car ces derniers, a-t-il dit, sont responsables de la présence de quelque 5000 véhicules vétustes sur les routes.

D’autres mesures ont été prises dans ce sens, parmi lesquelles la réduction du nombre de véhicules contrôlés quotidiennement au nombre 30 au lieu de 100, voire 120 par jour. Ces mesures ont eu des effets catastrophiques puisque les automobilistes ont vu le nombre d’établissements spécialisé diminuer ce qui a provoqué un effet de pression sur ceux qui sont restés opérationnels. «Une pression inutile», affirme un employé de l’établissement de contrôle technique de Dely Ibrahim, ajoutant avec une pointe d’ironie que «l’établissement ne peut accueillir plus de 30 voitures, le reste doit attendre demain, après-demain ou le siècle prochain».

Il semblerait que les mesures « géniales » des pouvoirs publics ont engendré une situation d’anarchie née d’un esprit de négligence et d’un manque d’anticipation. Face à cette situation, les automobilistes concernés sont obligés de patienter dans des files d’attente interminables. Aux abords de l’établissement de Dely Ibrahim, des automobilistes ont composé une file d’une centaine de mètres bien que les portes de l’établissement étaient fermées. Arrivé au environs de 11 h devant le portail principal nous avons interrogé le premier de la file qui a affirmé qu’il était sur les lieux depuis hier au envieront de 17 h. Ne pouvant effectuer le contrôle à cause de la nouvelle mesure concernant les quotas journaliers, il s’est retrouvé contraint de rester sur place. C’est tout simplement ubuesque!

Massi M.

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