A l’approche des élections législatives, le ministre de la Communication resserre d’avantage l’étau sur les chaînes de télévision privées. Il ne veut tolérer, dans les couvertures des activités politiques, que les cinq chaînes qui disposent d’accréditations. Pour les autres, il brandit, au nom du gouvernement, l’épée de Damoclès.
Lors d’une sortie à Béjaïa, le ministre de la Communication a indiqué que la mission de couvrir les élections législatives «sera l’apanage des médias publics (télévision et radio)». «Il y’en cinq qui relèvent de l’autorité de régulation de l’audiovisuel et qui sont soumises à un cahier des charges dont la transgression peut valoir des sanctions pouvant aller jusqu’au retrait de l’autorisation».
Les autres chaines en revanche, une cinquantaine relèvent directement de l’autorité publique. Une menace à peine voilée en direction des chaînes qui oseront s’en prendre au pouvoir. Car, dans la réalité, les «cinq chaînes» dont parle Hamid Grine n’ont rien d’officiel dans le pays. Ce sont officiellement des télévisions de droit étranger qui travaillent en Algérie avec une accréditation. La seule différence avec les autres est qu’elles ne disposent pas d’une accréditation.
Les cinq chaînes tolérées sont Ennahar TV, Echorouk, Hoggar, Dzaïr TV et El Djazaïria. Ce sont, d’ailleurs les premières chaînes de télévision «algériennes», créées dès 2012. Toutes les autres, fondées après cette date, ne disposent que de bureaux.
Essaïd Wakli