Nous connaissons enfin les causes exactes du crash du vol Ouagadougou-Alger le 24 juillet qui avait fait 116 morts. Les enquêteurs Bureau d’enquête et d’analyse (BEA) français ont dévoilé leurs conclusions et mettent en cause un « défaut propre à l’avion MD 83 » affrété par la compagnie Air Algérie.
Les enquêteur français dressent un rapport accablant contre cet avion loué pour assurer le vol AH 5017 d’Air Algérie. « Les enquêteurs viennent d’identifier la cause de l’accident. En givrant à l’altitude de croisière dans une atmosphère très humide, des capteurs de pression (EPR), situés sur les moteurs, ont transmis des informations erronées à l’automanette », nous apprend à ce propos l’hebdomadaire français, Le Point, sur son site internet.
« C’est ainsi qu’à compter de l’apparition de l’erreur de mesure des valeurs d’EPR la vitesse de l’avion a diminué de 290 à 200 noeuds en 5 minutes et 35 secondes environ et l’incidence a augmenté jusqu’au décrochage de l’avion », écrit le BEA. L’avion est parti brusquement en virage à gauche jusqu’à atteindre 140 degrés d’inclinaison, et à piquer jusqu’à 80 degrés », rapporte la même source d’après laquelle les enquêteurs français n’avaient pas pu recourir à l »enregistreur vocal » qui « n’a pu être exploité et était probablement hors service avant le vol AH 5017. Cela prive l’enquête du dialogue entre les deux pilotes face à la panne ».
L’avion affrété par Air Algérie comportait donc de graves défauts ! Les enquêteurs français ont adressé leur rapport « à la communauté aéronautique internationale via l’Agence européenne de la sécurité aérienne et à son homologue américaine afin qu’un accident de même nature ne se reproduise pas ». Notre source souligne enfin que les MD 83 ont presque disparu des flottes en Europe. Suite à ces informations inquiétantes, Air Algérie ne devrait-elle pas fournir des explications à l’opinion publique ? Ne pouvait-elle pas vérifier l’état de son avion affrété et sa conformité avec les normes de sécurité internationales ?