Les médias égyptiens s’en sont violemment pris au député algérien du Front de la justice et du développement (FJD), Hassan Aribi, qui a adressé une lettre au président Bouteflika lui demandant d’intervenir pour libérer l’ancien président incarcéré, Mohamed Morsi. La presse égyptienne parle d’un complot fomenté par les différentes branches des Frères musulmans à l’étranger.
La presse égyptienne s’est mobilisée, hier, pour tirer la sonnette d’alarme sur un «complot qui est en train d’être préparer par les différentes branches des Frères musulmans partout dans le monde». En tout cas, c’est l’interprétation faite de la lettre envoyée par le député du FJD, Hassan Aribi, au président Bouteflika et dans laquelle il lui demande d’intervenir auprès des autorités égyptienne pour libérer Mohamed Morsi et l’accueillir en Algérie.
Le député islamiste proche de la mouvance des Frères musulmans a été qualifié «d’effronté» et «d’imprudent», d’autant plus que ce dernier a décrit l’Algérie comme une patrie de « djihad » et de « Mecque pour les révolutionnaires et les opprimés ».
Sur sa page Facebook, M. Aribi a insisté sur le fait que «le succès d’une telle intervention rendra le président Bouteflika encore plus populaire, inscrivant une telle démarche dans les annales de la diplomatie algérienne».
Il faut noter que les partis politiques algériens qui se réclament du courant des Frères musulmans ont commencé à s’agiter quelques heures après la publication du communiqué des autorités consacrant le sacro-saint principe de neutralité. Que ce soit la lettre de Hassan Aribi ou les déclarations de la direction du MSP ayant fustigé l’isolement du Qatar et ses retombées sur la résistance palestinienne, elles ne constituent en réalité que des tentatives de récupération politique à usage interne. Car il est en effet impensable que ces entités, insignifiantes dans la carte géopolitique de la région, puissent influer sur le cours des évènements.
Massi M.