Crise diplomatique au Moyen-Orient/ Le Qatar totalement isolé sur l’échiquier régional  

Redaction

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Trois Etats du Golfe, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn, ainsi que l’Egypte ont rompu, ce lundi, leurs relations diplomatiques avec le Qatar en raison de ses «liens avec l’Iran et de son appui à des groupes islamistes». Le gouvernement qatari dénonce une tentative de mise sous tutelle de l’émirat.

Le Bahreïn, l’Égypte, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar rapatriant par là même leurs personnels diplomatiques en poste dans cet Etat. Les compagnies aériennes de ces quatre pays ont de suite interrompu tous leurs vols à destination de Doha. Les voies terrestres et maritimes ont été coupées.

En réaction à cette « éjection », le Qatar dénonce une «atteinte à sa souveraineté», niant au passage l’existence de liens avec des organisations extrémistes. Les autorités qataries disent avoir été victimes de hackers qui auraient publié, sur le site de l’agence de presse officielle, de faux propos de l’Émir qui aurait notamment fait de l’Iran un allié et aurait été très critique à l’égard de son allié américain.

Suite à cette brouille diplomatique, le Bahreïn, l’Égypte, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont demandé à leurs ressortissants établis au Qatar de quitter le pays. Les ressortissants qataris ainsi que leur personnel diplomatique qui se trouvent dans ces quatre pays ont un délai de  14 jours pour rentrer chez eux.

L’Arabie saoudite a aussi annoncé que les forces armées qataries seront retirées de la coalition contre le Yémen, dont le gouvernement reconnu par la communauté internationale a également rompu ses liens avec le Qatar, tout comme l’archipel des Maldives.

De son côté, le ministère égyptien des Affaires étrangères dénonce l’attitude «antagoniste» du Qatar à l’endroit de l’Égypte et affirmé que «toutes les tentatives pour qu’il cesse d’appuyer les groupes terroristes ont échoué».

Le Moyen-Orient est en ainsi en proie à une crise diplomatique sans précédant. A-t-elle un lien avec la récente visite de Donald Trump dans la région? Affaire à suivre.

Massi M.

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