Même s’ils ne le crient pas sur tous les toits, des dizaines de gérants d’entreprises de bâtiment et de travaux publics vivent dans le désarroi. Faute d’avoir été payées par l’Etat après la réalisation de différents projets, ces sociétés se trouvent dans une situation de cessation de paiement. Leurs salariés ne sont pas payés ou sont carrément licenciés.
C’est le cas de ces dizaines d’entrepreneurs qui campent depuis quelques jours devant le siège de la wilaya de Tizi-Ouzou dans l’espoir de récupérer leur argent. Selon des sources médiatiques locales, le rang des entrepreneurs désabusés ne cesse de grossir. Et aucune issue ne semble se dessiner à l’horizon. Après un premier mouvement de protestation, organisé le mois de janvier dernier, la situation de ces entreprises semblait être en voie de règlement. Mais en vain!
A Boumerdès, des dizaines de petits entrepreneurs, venus de plusieurs régions du pays, se sont rassemblés devant le siège de la wilaya pour réclamer leur argent. Des témoins évoquent des situations sociales délicates pour des dizaines d’employés qui risquent de se retrouver, du jour au lendemain, sans emploi.
Plus inquiétant, cette crise commence même à toucher des entrepreneurs qui participent à la construction de projets de logements sociaux au profit de l’Etat. Une information que le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune, s’est empressé de démentir. Mais les retards pris au niveau de certains chantiers en disent long sur les difficultés que vivent ces sociétés.
Essaïd Wakli