Malgré les conséquences politiques et économiques pouvant découler de l’endettement extérieur, l’option n’a pas été écartée par le Premier ministre et le ministre des Finances. Pour le part, des spécialistes qualifient cette attitude de vicieuse car visant à faire peur aux Algériens afin de les inciter à s’engager davantage dans l’emprunt obligataire d’Etat.
C’est l’économiste et consultant international, Moubarak Abdelmalek Serrai, qui a évoqué cette ruse dans une déclaration au quotidien El Khabar. Pour lui, les déclarations du ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, et du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sont prématurées. «Le gouvernement a encore plusieurs cartes en main», a-t-il estimé, ajoutant que l’Algérie recèle un potentiel certain, notamment dans le domaine agricole, du tourisme et des PME. «L’endettement extérieur nous fera régresser de 20 ans», a-t-il assuré, expliquant qu’une telle option aura de graves conséquences politiques et économiques.
Pour expliquer l’attitude des responsables, M. Serrai évoque le timide démarrage de l’emprunt obligataire d’Etat. Pour lui, l’exécutif veut titiller la fibre sensible des Algériens afin de les pousser à s’investir d’une façon plus importante dans cet emprunt.
Massi M.