Selon Ouyahia/ L’État pourrait se retrouver prochainement dans l’incapacité de payer les salaires des fonctionnaires

Redaction

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Le chef de cabinet de la Présidence de la République et SG du RND, Ahmed Ouyahia, a tenu des propos très inquiétants lors d’une rencontre, tenue jeudi, avec les militants de son parti à Tébessa. Pour lui, la situation économique du pays est grave à un point tel que l’Etat pourrait, dans un avenir proche, être dans l’incapacité de régler les salaires des employés du secteur public.   

Selon le SG du RND, c’est la politique sociale de l’État est ses «dépenses inconsidérées pour garantir un meilleur cadre de vie aux citoyens» qui est à l’origine de cette situation. À ses yeux, l’État doit reconsidérer sa politique sociale et revoir sa stratégie de subventions sans quoi elle devra tendre la main au FMI.

Pour M. Ouyahia, les cinq milliards de dollars qui pourraient être octroyés par l’institution internationale pour continuer à financer le volet social de la politique de l’État seront lourdes de conséquences car, selon lui, le prix à payer est la perte de la souveraineté nationale.

Outre les défaillances provoquées par la politique d’achat de la paix sociale, M. Ouyahia a également évoqué l’épineuse question du recul des recettes issus des hydrocarbures et son impact sur la capacité de l’État à honorer ses engagements envers les fonctionnaires. À ce sujet, M. Ouyahia a souligné le fait que l’État sera dans l’incapacité de régler les salaires des employés de ce secteur si les recettes pétrolières reculaient de 67 milliards de dollars actuellement à 27 milliards.

Face à ce problème, le chef de cabinet de la Présidence de la république a préconise une issue qui s’apparente plus à du chantage qu’à une solution. Selon lui, les Algériens sont aujourd’hui face à deux choix : accepter la politique d’austérité  ou céder la souveraineté nationale à la «main étrangère».

Par ailleurs, M. Ouyahia a évoqué plusieurs autres questions notamment d’ordre sécuritaire. Les propos du SG du RND relèvent d’ailleurs plus de la démagogie que du discours politique constructif. Saisissant l’occasion pour afficher son soutien à l’armée, M. Ouyahia a rappelé les défis sécuritaires régionaux auxquels fait face le pays et son armée. Pour lui le pays a été épargné par les «révoltes arabes» et il le sera encore plus, dit-il, en allusion à l’échec d’Hillary Clinton aux présidentielles américaines.

Massi M.

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