Les voitures neuves se font rares et chères, très chères, en Algérie. Pour répondre aux besoins des Algériens qui recherchent désespérément une voiture en bon état, les autorités viennent d’autoriser les concessionnaires automobiles agréés à commercialiser des véhicules d’occasion.
L’information a été confirmée officiellement par le DG des impôts Abderrahmane Raouya. Ce dernier a expliqué publiquement que les concessionnaires des marques automobiles, qui seront versés dans cette activité, bénéficieront bientôt de réductions d’impôts, notamment de la TVA.
L’objectif de ce cette mesure est de faciliter la réorganisation du marché de voitures d’occasion afin de permettre aux clients algériens d’acquérir des voitures à des prix abordables. Il est à rappeler que les prix des voitures ont connu une envolée vertigineuse dans notre pays. Aujourd’hui, à titre d’exemple, une simple Peugeot 406 datant de 2003 avec plus de 220.000 kilomètres au compteur mise en vente pour la coquette somme de 1.100.000 dinars, soit près de 9.000 euros. « Un modèle qui se négocie en France entre 2.500 et 4.500 euros », s’étonne un journaliste de la télévision française BFM TV.
Soulignons enfin que le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslem Bouchouareb, a réitéré samedi à partir de Jijel l’engagement de l’Etat à organiser le marché intérieur des véhicules d’occasion à travers un cahier des charges, actuellement en cours d’élaboration avec les différentes parties concernées. Dans un point de presse, organisé en marge d’une visite de travail dans cette wilaya, le même ministre a estimé qu’il était « aujourd’hui important de régir le marché automobile d’occasion et d’instaurer la traçabilité de ces engins pour une parfaite sécurité ».