Le gouvernement a fini par rendre public son projet de «nouveau modèle de croissance». Dans une synthèse mise en ligne sur le site du ministère des Finances, le gouvernement détaille les mesures qu’il compte mettre en oeuvre pour sortir de la crise économique.
Pour parvenir à ses objectifs, le gouvernement s’astreint à des objectifs «fixes» pour les prochaines années. II s’agit d’une «trajectoire soutenue de croissance du PIB hors hydrocarbures, de 6.5% par an sur la période 2020-2030». Le plan vise également «une élévation sensible du revenu du PIB par habitant qui devrait être multiplié par 2,3 fois» et «un doublement de la part de l’industrie manufacturière, en termes de valeur ajoutée (de 5.3% en 2015 à 10 % du PIB à l’horizon 2030)».
Le projet du gouvernement a pour objectif, ajoute la communication du ministère des Finances, de moderniser le secteur agricole pour permettre «d’atteindre l’objectif de sécurité alimentaire et de réaliser son potentiel de diversification des exportations». Le plan vise aussi à «diversifier des exportations permettant de soutenir le financement de la croissance économique accélérée».
«Au niveau sectoriel, l’objectif de diversification par le développement de nouvelles branches porteuses d’externalités, pour prendre le relais des hydrocarbures et du BTP, impose des épisodes de forte accélération de la croissance. L’objectif pour l’industrie hors hydrocarbures visera à atteindre 10% dans la valeur ajoutée totale à l’horizon 2030», précise le texte.
«Les autres secteurs devront, également, connaître une croissance moyenne soutenue de 6.5% par an pour l’agriculture et de 7.4% pour les services marchands. La part des BTP dans le PIB devant progressivement décliner en faveur des services de connaissances, la croissance de ce secteur sera de 1.7% en moyenne sur la période», note le projet gouvernemental.
Essaïd Wakli