La Fédération de la Grande Mosquée de Paris (FGMP), que préside le recteur Dalil Boubekeur, a décidée de ne pas participer à la mise en place de la Fondation de l’islam de France. Celle-ci appelle même, dans un communiqué, toutes les organisations, associations et instances des musulmans à rejeter l’initiative du gouvernement français, en raison de sa volonté s’«ingérer» dans la gestion du culte musulman.
«La FGMP dénonce toute forme d’ingérence dans la gestion du culte musulman et de sa représentation, d’autant que l’élaboration des dites structures n’a jamais fait l’objet d’une large concertation avec les musulmans de France», dit Boubekeur dans un communiqué.
La Grande mosquée de Paris, liée à l’Algérie, précisent à chaque fois les médias français, avait déjà, au mois de novembre dernier, refusé de prendre part à une réunion consacrée à la préparation de la mise en œuvre de la Fondation de l’Islam de France. Mais, le refus de la FGMP de s’impliquer dans la Fondation, lancée rappelons-le, par le ministère français de l’Intérieur, ne s’explique pas seulement par des craintes de voir l’islam de France mis sous tutelle des autorités. Selon une source proche de la Grande mosquée de Paris, citée par l’APS, il n’est pas question qu’une institution qui a pour mission de gérer les affaires des musulmans de France confiée à un non-musulman.
En effet, c’est l’ancien ministre Jean-Pierre Chevènement qui a été désigné pour présider cette Fondation. De plus, la Fédération de la grande mosquée de Paris voit d’un mauvais œil le fait que sur les 30 membres de la fondation, seuls trois représenteront la FGMP, alors qu’elle se prévaut d’être l’institution la plus représentative des musulmans de France.
En tout cas, le problème de la représentativité des musulmans au sein des institutions du gouvernement français se pose depuis quelques années déjà. Par le passé, le grande Mosquée de Paris était en opposition également avec Conseil français du culte musulman (CFCM).
Elyas Nour