Les étudiantes hébergées à la résidence universitaire Mohamed Yousfi située à Hussein Dey, une cité réservée exclusivement pour les filles, ont entamé depuis le 5 janvier dernier un mouvement de grève pour protester contre les conditions très précaires dans lesquelles elles sont amenées à passer leurs nuits avant de rejoindre le matin les bancs de leurs universités.
Les étudiantes souffrent particulièrement de la panne générale des radiateurs et chauffages de la cité. « Nous vivons depuis le début de l’hiver dans le froid, plusieurs filles en sont tombées malades (grippes, Engelures, rhumatisme …) », se plaignent ces universitaires dans une lettre parvenue à notre rédaction. « Nous sommes privées d’eau chaude depuis le retour des vacances et ce pour des raisons que nous ignorons », dénoncent-t-elles encore.
Les grévistes pointent également du doigt une dégradation importante des repas servis au restaurant de la cité à cause d’un manque flagrant d’hygiène. « Les repas incomplets et immangeables font partie de notre quotidien », soulignent-elles. Coupure intentionnelle du réseau Internet depuis un mois, ascenseurs en panne depuis plus de 3 ans alors que la résidence universitaire comporte deux pavillons de 15 étages, etc., les problèmes que rencontrent au quotidien ces étudiantes sont nombreux et empêchent le déroulement de leur cursus.
« Etant donné que nous sommes étudiantes des grandes écoles du pays, nous avons peu de temps pour ce genre de manifestations et nous le faisons actuellement au détriment de nos études. La gravité et la dégradation quotidienne de la situation nous ont menées à bout et nous ont poussées à agir de la sorte », expliquent enfin ces étudiantes qui poursuivent des formations à l’Ecole nationale supérieure d’informatique (ESI, l’Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme, Ecole nationale polytechnique, l’Ecole préparatoire des sciences et techniques d’Alger ainsi que l’Ecole nationale des sciences et technologies.