Un nourrisson, une fillette nommée Mazouzi Aryam, est décédé, hier, à Mila, suite, affirment ses proches, à sa vaccination. Le ministère de la Santé, pour sa part, dément cette version et affirme que le vaccin n’est en aucun cas responsable.
Le ministre de la santé et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, au centre de plusieurs polémiques liées notamment au vaccin dit « Pentavalent », retiré des établissements de santé après le décès, durant l’été, de deux nouveau-nés à Rouiba, et à l’affaire du complément alimentaire RHB, a vite réagi.
Dans une déclaration faite aujourd’hui à Bouira, le ministre a affirmé avoir dépêché sur les lieux deux inspecteurs du ministère pour vérifier le numéro de série du vaccin utilisé. Il a également nié tout rapport entre le vaccin et le décès du nourrisson.
De son coté, le père a affirmé que son enfant est décédé quelques heures seulement après avoir été vacciné au « Pentavalent ».
Dans le cadre de la mise en application au début de l’année d’un nouveau calendrier de vaccination, le ministère de la Santé avait introduit le « Pentavalent » un nouveau vaccin destiné à prévenir contre cinq maladies (diphtérie, tétanos, coqueluche, haemophilus influenza, hépatite B). Quelques semaines seulement après son lancement, deux décès ont été enregistrés au niveau d’une clinique privée à Rouiba. D’autres décès ont suivis, à l’instar d’un nourrisson à Saïda au mois d’octobre. Mais le nombre exact de décès liés au « Pentavalent » n’est pas connu.
Finalement, le ministère a décidé de suspendre l’usage du vaccin en vertu du principe de précaution, en attendant que les résultats de l’enquête diligentée à ce sujet soient connus. Des conclusions qui tardent toujours à venir. Certains ont émis même des interrogations concernant les personnes qui sont derrière l’importation de ce vaccin.
Le département de la Santé a toutefois décidé de reprendre la vaccination, le 20 décembre dernier, en maintenant le nouveau calendrier, mais en utilisant d’anciens vaccins.
Ce nouveau décès risque d’envenimer la polémique autour de ce vaccin et de la capacité du ministère de la Santé à maîtriser une situation dramatique qu’il a lui-même déclenchée.
Elyas Nour