L’année 2012 en Algérie, aura été une année sociale bouillante. On pourrait la résumer en quelques mots : des drames, des joies, des victoires et des pertes, et surtout de la contestation. Les Algériens ont vécu des émotions fortes ces douze derniers mois.
2012 aura été une année marquée par des évènements qui laisseront des cicatrices dans l’histoire algérienne. L’Algérie a perdu cette année une icône de la chanson arabe : Warda Al-Jazairia. La rose tant aimée de l’Algérie s’est éteinte le 17 mai à son domicile au Caire, une nouvelle qui a attristé ses fans du monde entier et surtout de l’Algérie. La chanteuse algéro-libanaise devait rendre un dernier hommage à l’Algérie lors du 50e anniversaire de l’indépendance de son pays natal pour qui elle a déjà tant chanté. Finalement, c’est l’Algérie qui lui rendra hommage le 19 mai lors de ses funérailles au cimetière El-Alia d’Alger, où elle reposera à tout jamais parmi les immortels de l’histoire algérienne.
Des drames, l’Algérie en aura malheureusement vécu bien d’autres. Il est difficile de choisir parmi ces évènements bouleversants celui qui a le plus marqué les Algériens, mais l’explosion dans une cité universitaire de Tlemcen aura été un moment particulier dans l’année 2012. Ce terrible accident avait causé la mort de 8 personnes, dont 7 étudiants et une employée de la cité, après l’explosion du restaurant universitaire. Une fuite de gaz avait coûté la vie de ces Algériens, tant pleurés par leur camarades de l’université.
Des frayeurs
Les Algériens auront également eu le souffle coupé à de nombreuses reprises cette année, et surtout pour la fin 2012 qui aura été mouvementée. Le séisme de Béjaïa du 29 novembre, aura été l’une des catastrophes les plus choquantes aux yeux de l’opinion publique. Ce qui a révolté les Algériens, ce sont toutes ces familles contraintes à passer la nuit dehors dans le froid, sans aide des autorités locales. Ce séisme d’une amplitude de 5,1 sur l’échelle Richter avait causé de nombreux dégâts dans la vieille ville de Béjaïa et fait 15 blessés.
Des images auront également marqué et surtout ému les Algérois. Ce sont celles de la Grande Poste en feu. Les habitants de la Capitale étaient révoltés en voyant ce bâtiment historique s’embraser tout au long de la journée alors que l’incendie aurait pu être évité depuis des heures selon eux.
Tensions sociales
L’année 2012 aura connu ses difficultés et ses échauffourées. Les tensions sociales auront atteint leur paroxysme avec de nombreux mouvements de protestation. Les intempéries du début d’année et la pénurie de gaz, les manifestations des chômeurs à Ouargla, celles contre les expulsions locatives ont été les signes forts d’un manque de communication et de confiance entre les Algériens et les autorités publiques. La situation est devenue explosive cet été avec les coupures d’électricité et les émeutes qui en ont découlé. Cette situation précaire alors que les Algériens devaient faire face à une canicule insupportable a attisé la colère de nombreuses wilayas de tout le pays. Les violences auront donc rythmé l’été 2012 des Algériens.
La culture algérienne a brillé à l’international
Mais l’Algérie en 2012 n’aura pas connu que des mauvaises nouvelles. La culture algérienne aura été particulièrement porteuse de chance cette année grâce à de belles récompenses. Le cinéma algérien, souvent oublié des festivals internationaux, a été reconnu mondialement avec le film « Le Repenti » de Merzak Allouache, récompensé au Festival de Cannes, lors de la Quinzaine des réalisateurs. Le costume nuptial de Tlemcen aura enfin clos l’année en beauté. Reconnu patrimoine culturel de l’humanité par l’Unesco, la Chedda aura placé la richesse de l’artisanat et du savoir-faire algérien au rang mondial.
2012 aura fait de l’Algérie un pays historique, émouvant, révoltant, alors que souhaiter aux Algériens pour 2013 ? Si ce n’est une année moins mouvementée et plus apaisée socialement…
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