A défaut de la fermeté, la direction générale des Douanes compte sur les nouvelles technologies pour militer les fuites de devises. « Les transferts illicites de devises vont s’inscrire désormais dans une tendance baissière en raison du développement d’une plate-forme institutionnelle dont la vertu est de mieux identifier les opérateurs et la vérification de leur document », a indiqué mercredi le directeur général des Douanes, Kaddour Bentahar.
Le responsable estime le volume de ces transferts, dont le montant s’est établi en 2015 entre 15 et 20 milliards de dinars. Pour lui, hormis le pic de 2013 et 2014, « la situation a sensiblement baissé, du fait de la mise en place de cette plateforme, qui regroupe en plus de l’administration des douanes, les impôts, le CNRC et les banques, tous fédérés autour d’un échange de données et d’information strictes et pointues, a-t-il estimé, notant que cette tendance va se poursuivre, avec l’entrée en vigueur de plusieurs dispositifs favorisant le système général des contrôles douaniers», rapporte l’APS.
M. Bentahar a insisté sur la refonte de l’actuelle système d’information avec l’ouverture des plis, ce mercredi à Alger, pour « l’acquisition des équipements requis, la généralisation des T.I.C dans les services, la numérisation des procédures, etc. dont la conjonction est de nature, à rendre performant le travail des douaniers, améliorer leur prestation et partant lutter efficacement contre la fraude et la délinquance financière et fiscale », a-t-il soutenu.
L’institution douanière est au centre de grandes polémiques ces derniers temps. Elle est notamment accusée d’être permissive face aux trafics de toute sorte.
Essaïd Wakli