Malgré la poursuite de la chute des prix du pétrole et partant, des revenus du pays, le gouvernement continue à prêcher un discours optimiste. Abdelmalek Sellal, en déplacement, ce mercredi, à Saïda, a estimé que l’Algérie «résiste» et que le PIB (Produit intérieur brut) du pays va évoluer cette année, malgré la baisse des ressources en devises.
«Le PIB algérien se situait à environ 16.700 milliards DA (un plus de 152 milliards de dollars) en 2015, et poursuivra sa croissance pour atteindre 17.677 milliards DA (plus de 160 milliards de dollars) à fin 2016, puis 22.000 milliards DA (200 milliards de dollars) en 2019, car il y a un renforcement de la production nationale, notamment dans le secteur industriel», a indiqué Abdelmalek Sellal.
Plus, le Premier ministre a démenti, une nouvelle fois, l’évaluation de la Banque Mondiale concernant les réserves de change. «Certains croient que l’économie algérienne connaîtra des difficultés durant les prochaines années, mais nous avons étudié la situation et jusqu’à 2019, les réserves de change algériennes ne baisseront pas sous le seuil des 100 milliards de dollars», a précisé Abdelmalek Sellal qui n’a pas cité l’institution de Bretton Woods qui a affirmé que les Réserves de change de l’Algérie baisseront sous la barre des 60 milliards de dollars en 2018.
«L’Algérie va bien, les choses sont stables et il faudra faire des efforts supplémentaires, notamment dans le domaine agricole afin d’exporter davantage», a-t-il souligné, notant «la constante augmentation des crédits à l’économie et la création d’entreprises». Il a cité au passage ce qu’il considère comme de bons indices de la santé économique du pays. Il a rappelé que les réserves de changes «sont bonnes» et l’inflation «stable», se situant entre 4 et 5%, mais que « le plus important est que le taux de croissance demeure positif», précisant que celui-ci est de 3,5% en 2016, et atteindra 3,9% en 2017.
Pour le Premier ministre, ces résultats sont le fruit «des mesures de rationalisation de la dépense, de maîtrise du commerce extérieur, de réduction des importations, avec la poursuite des efforts de l’Etat dans le domaine social et les secteurs névralgiques». Mais il reconnaît, en même temps, que «même si les cours des matières premières augmentent, ils ne couvriront pas nos besoins futurs de développement».
Essaïd Wakli