Le sous-directeur des statistiques et de l’information économique auprès du ministère du Commerce, Abderrahmane Saâdi, a indiqué, que l’économie informelle en Algérie représenterait 45% du Produit national brut (PNB).
Le responsable a cité une enquête réalisé par l’Office nationale des statistiques (ONS) en 2012, dont les conclusions restent, d’après lui, toujours valables. Celui-ci, qui s’exprimait lors de l’atelier consacré au lancement d’une étude sur l’économie informelle, a indiqué que «l’économie informelle employait 1,6 million de personnes en 2001, avant d’augmenter à 3,9 millions de personnes en 2012». Ce qui représente «45,6% de la main d’œuvre totale non agricole».
Le secteur du commerce et service est le plus touché avec un taux de 45,3%. Il est suivi par celui du BTP avec 37%. En d’autres termes, près de la moitié des travailleurs algériens activent dans l’informel.
Même si l’Etat, ajoute-t-on de même source, a pris des mesures, telle l’éradication des marchés informels (1.035 sur les 1.412 marchés informels recensés), il s’avère que cela reste insuffisant. D’où la décision de lancer cette étude nationale, en partenariat avec le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread) avec l’appui du Programme des Nations-unies pour le développement (Pnud).
Sa mise en œuvre se fera en deux phases. La première consiste à effectuer une enquête au niveau de Tlemcen choisie comme wilaya pilote. La deuxième phase, elle, sera consacrée en 2018 à une vaste étude nationale, les autorités voulant avoir une idée précise sur l’étendue de l’économie informelle.
Elyas Nour