Education nationale/ Mouloud Mammeri au menu du premier cours de la rentrée prochaine

Redaction

Après des décennies d’ostracisme, l’écrivain et anthropologue, Mouloud Mammeri, va être réhabilité par les pouvoirs publics. Dans le cadre des festivités commémorant le centenaire de sa naissance, le ministère de l’Education nationale s’est engagé à organiser, à la rentrée, un cours inaugural portant sur l’auteur du célèbre roman La Colline Oubliée.

«Mme la ministre de l’Education nationale a pris un engagement écrit que le cours inaugural de la rentrée scolaire sera consacré à Mouloud Mammeri dans toutes les écoles des trois paliers de l’éducation nationale», a révélé le secrétaire général du Haut Commissariat à l’amazighité (HCA), Si-El Hachemi Assad, invité mardi du forum du journal El-Mihwar.

En plus de ce symbole fort, le HCA a conçu un riche programme pour célébrer le centenaire de la naissance de l’écrivain. Des conférences thématiques, des rencontres et des caravanes seront au menu. A titre d’exemple, une caravane de lecture sillonnera, dès cet été, les plages du pays pour mieux faire connaître l’auteur et son œuvre. «Toutes les wilayas concernées ont donné leur accord», a indiqué Si-El Hachemi Assad.

A l’occasion du Salon international du livre d’Alger, prévue pour octobre prochain, le Palais des expositions des Pins Maritimes abritera un colloque internationale consacré à Mouloud Mammeri. Des chercheurs, écrivains et autres hommes de culture viendront des quatre coins du monde pour y participer.

Avant cela, un site web dédié à Mouloud Mammeri sera lancé le 20 avril prochain. Il sera financé par le Fond d’aide au développement des technologies de l’information et de la communication.

Toujours dans le cadre des activités commémoratives de la naissance de l’anthropologue et écrivain, un film, l’Opium et le bâton, tiré du roman éponyme de l’enfant des At-Yanni, sera doublé en tamazight. «Nous avons choisi un jeune cinéaste, Samir Aït-Belkacem, pour le doublage. Le film évoque une histoire qui se passe dans un village de Kabylie, mais on y parle une autre langue. Cette injustice va bientôt être corrigée», indique M. Assad.

Essaïd Wakli