Le secrétaire fédéral du Front des forces socialistes (FFS) de Béjaïa, Rachid Chabati, s’est fondu, ce mercredi, d’un communiqué dans lequel il exprime la position de son parti vis-à-vis des émeutes qui secouent Béjaïa depuis le 2 janvier. Pour le FFS, le régime a fini par imposer un seul canal de communication, celui de la violence.
Le plus vieux parti de l’opposition s’est dit «inquiet de voir la situation dans la wilaya de Béjaïa dégénérer à la suite d’un appel anonyme à une grève des commerçants». Une situation qui est, affirme-t-il, une suite logique à la politique de sape menée à l’encontre des organisations de la société civile qui sont les seules capables à asseoir un véritable débat citoyen dans la perspective de faire émerger une alternative viable. «L’obstination du pouvoir à s’opposer à toute alternative politique démocratique et à une sortie de crise consensuelle ainsi que l’acharnement à détruire les cadres d’organisation et de débats citoyens pousse certaines catégories de la population à recourir à la violence», pouvait-on lire dans le communiqué.
Tout en déplorant le recours à la violence, le FFS a rappelé son attachement aux luttes pacifiques qui sont un instrument indispensable pour «exprimer les doléances légitimes de la population» et ce, «en appelant les Algériennes et les Algériens à se mobiliser et à s’organiser pacifiquement pour revendiquer leurs droits tout en faisant preuve de lucidité, d’esprit de discernement et de rejet de la violence».
M. Chabati a, en outre, appelé la population et particulièrement les jeunes de la wilaya de Béjaïa à la vigilance «pour déjouer les manœuvres des apprentis sorciers». Le FFS a également renouvelé, à cette occasion, sa proposition de reprendre le processus de concertation et de dialogue «en vue de réaliser un consensus national, seule alternative à la dictature de la violence d’où qu’elle vienne».
Massi M.