Malgré la polémique suscitée par le ministre tunisien de l’Intérieur, le Premier Ministre tunisien est arrivé ce matin à Alger pour une visite d’une journée. Une virée durant laquelle il a discuté, avec son homologue algérien, Abdelmalek Sellal, de la problématique de la sécurité des frontières communes ainsi que des échanges économiques.
Ali Larayedh, dont c’est la première visite à l’étranger, a rassuré que la sécurité de la Tunisie est liée à celle de l’Algérie. C’est d’ailleurs autour de ce sujet, très présent, que les deux responsables ont discuté, en présence notamment, du coté algérien, de Abdelmalek Guenaizïa et de Daho Ould-Kablia. Ces deux responsables sont actuellement très sollicités à cause notamment de la menace terroriste présente des deux cotés des frontières.
Cette visite intervient deux jours après une déclaration de Lotfi Ben Jeddou, ministre tunisien de l’Intérieur, qui a déclaré que «le gouvernement algérien craignait l’exportation de la révolution tunisienne, notamment parce qu’ils ont des mouvements (islamistes) dans le Sud». Pis, il a ajouté que «désormais, les autorités algériennes sont rassurées que cette révolution n’ait concerné que la Tunisie».
La déclaration qui a certainement agacé Alger n’a pas connu de réaction officielle algérienne. Mais Ali Larayedh a dû s’expliquer sur un dérapage qui aurait dû être évité.
E. W.
