Energie/ L’Algérie remet sur le tapis le projet de câble électrique sous-marin la reliant à l’Espagne   

Redaction

L’Algérie remet à l’ordre du jour la construction d’un câble électrique sous-marin pour alimenter l’Espagne. Un projet qui suscite de vives réticences du coté espagnol puisque ce pays ne souffre d’aucun déficit en matière production d’électricité. 

Dans son édition du mardi 18 juillet 2017, le quotidien espagnol La Voz de Almeria a révélé que le ministre algérien de l’Énergie, Mustapha Guitouni, a une nouvelle fois abordé avec son homologue espagnol Alvaro Nadal le sujet de la construction d’un câble électrique sous-marin reliant l’Algérie à l’Espagne. Selon le même journal, le projet en question pose problème du côté espagnol puisque le pays ne souffre d’uncn déficit en matière de production électrique.

Pour réaliser coûte que coûte ce projet, les autorités algériennes exercent des pressions en jouant la carte du gazoduc Medgaz. Pour Alger, la construction d’un tel câble est aussi vitale que l’est le gazoduc qui alimente l’Europe et l’Espagne. De plus, Alger compte sur leur financement pour le réaliser. Pour les autorités, c’est du pain béni puisque cette énergie électrique sera produite à partir du gaz algérien avec la création de plusieurs centrales électriques à cycle combiné. Le câble qui s’étendrait d’Oran à Almeria, s’alignera d’ailleurs sur le tracé du gazoduc Medgaz.

Cependant, le projet ambitieux défendu et soutenu par Alger se heurte à la dure réalité des besoins énergétiques internes. Face à une croissance très importante de la consommation nationale en électricité, du déclin de la production gazière et de la demande énergétique en baisse sur le marché international et devant la régression des exportations gazières, il est légitime de s’interroger sur le bien-fondé de ce projet.

Massi M.