En plus de souffrir atrocement de leur maladie, les enfants atteints de cancer sont également soumis aux aléas du système de santé. Le Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) d’Alger dispose de huit lits pour des malades provenant de toute l’Algérie. Face à cette amère réalité, les médecins sont contraints d’improviser.
Le cancer compte plus de 50 000 nouveaux cas par an et les enfants ne sont pas épargnés. La Chaîne III de la radio nationale a réalisé un reportage à ce sujet et les faits sont sans appel. Les enfants atteints de cancer souffrent doublement. En effet, en plus de supporter une thérapie lourde quand elle est disponible, ces enfants, accompagnés de leurs parents, sont contraints de chercher un lit pour être hospitalisés.
Au CPMC, on reçoit des enfants venus de toue l’Algérie. Le nombre de lits consacré à cet effet est insignifiant: huit en tout et pour tout. Les médecins interrogés se disent désarmés. Ils n’y peuvent rien. L’un d’eux a confié que les jeunes malades sont disposés à deux par lit et quelques fois, ils sont mêlés aux patients adultes.
«Il faut construire d’autres centres partout sur le territoire national», préconise un autre médecin qui affirme que le CPMC a besoin, au minimum, d’une quarantaine de lits pour «pouvoir répondre, un tant soit peu, aux besoins des jeunes malades dirigés vers cette structure hospitalière».
Pour un autre praticien, créer de nouveaux centres ne suffit pas. «Il faut y créer les conditions idoines à soigner les enfants cancéreux de manière digne et convenable», a-t-il fait affirmé.
En plus du manque de place, les malades font face à un sérieux déficit en médicaments, en sang et en plaquettes. Même les jeunes patients sont conscients des difficultés auxquelles ils font face et demandent, à l’image de Nadjat, 11 ans, d’être mieux traité.
Massi M.