Pour défaut de tablier/ Un écolier sauvagement battu par un enseignant salafiste

Redaction

Un enfant de 4ème année primaire, a été battu par son instituteur avec un tuyau en caoutchouc pour la simple et unique raison qu’il ne s’était pas déplacé à l’école, au premier jour de la rentrée, avec un tablier. C’est ce qu’a indiqué, hier, sur les réseaux sociaux, une parente de Mohamed Wassim, qui a également signalé qu’une voisine de l’enfant a subi le même châtiment par le même enseignant.

Ces événements ont eu pour théâtre une école primaire de la commune de Bethioua, dans la wilaya d’Oran. Des photos de la jambe de l’enfant présentant des ecchymoses en témoignent. «Deux plaintes avec certificats médicaux certifiant les lésions ont été déposées, ce jour, auprès du commissariat et l’enquête est en cours», déclare-t-on du côté de la famille de Mohamed Wassim.

Pour la parente de l’enfant, le nouvel enseignant est un «salafiste» qui a imposé un « règlement intérieur » à sa classe en inadéquation totale avec les lois de la République. «Cet enseignant a interdit aux élèves de coller sur leurs cahiers des étiquettes montrant des images d’animaux. Il a partagé la classe en deux : filles d’un coté et garçons de l’autre. Il a imposé aux garçon de venir avec le crâne complètement rasé. Il a également introduit un règlement intérieur propre à sa classe en indiquant les raisons pour lesquelles il serait apte à frapper les enfants», indique-t-on de même source, et tout cela «dans un mutisme total du directeur d’établissement».

Rappelons qu’au premier jour de la rentrée, des lycéennes ne portant pas le voile ont été interdites d’accès à un lycée de Sebbala, à Alger. Une affaire qui a suscité l’émoi de nombreux Algériens qui réclament l’intervention de la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit.

Cette situation, qui rappelle étrangement la montée inquisitrice du FIS à la fin des années 1980, devient extrêmement inquiétante. Elle interpelle singulièrement le pouvoir pour la consécration de l’ordre républicain sur l’ensemble du territoire national.

Elyas Nour