Les relations entre le recteur de l’université d’Alger et le syndicat des enseignants ne sont pas au beau fixe. Le représentant du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) accuse le premier responsable de l’Université Alger 3, qui comporte notamment les instituts de journalisme et des sciences politiques et des relations internationales, d’avoir «outrepassé» les normes d’admission aux grades supérieurs.
Ainsi, Mohamed Rezzig, membre de la section CNES de cette université, accuse le Recteur de pratiquer «les passe-droits» et de signer des certificats d’admission au rang de magister «sans passer par le Conseil scientifique».
Dans un court communiqué diffusé sur la page Facebook de la représentation syndicale, des enseignants interpellent le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, afin d’intervenir et «d’envoyer une commission d’enquête» pour mettre la lumière sur «les pratiques mafieuses du recteur». Ils reprochent à ce dernier un «abus d’autorité». Le CNES indique même qu’il «propose» aux représentants du ministère «son aide» sous forme de remise de «documents administratifs et pédagogiques».
Par ailleurs, les représentants du CNES protestent contre des pressions qu’aurait exercées le recteur de l’université d’Alger 3 contre les représentants syndicaux. Ils accusent le responsable de vouloir «chercher des syndicalistes» de substitution.
Le responsable de l’université n’a pour l’instant pas donné sa version des faits.
Essaïd Wakli