Environnement/ Comment se débarrasser des sacs en plastique ?

Redaction

Les sacs plastiques jonchent nos trottoirs et nos champs. Ils enlaidissent nos villes et nos campagnes. Les projets concernant leur élimination n’ont pour l’instant produit aucun effet significatif.

En Algérie, le ministère  de l’Environnement et de la Ville évoque, depuis déjà plusieurs années, un projet de loi portant sur la fin de l’utilisation et de la production de sacs en plastique. Un projet que le ministère de l’Environnement entend mener en consultant également les partenaires sociaux. Il a ainsi organisé des  rencontres avec les consommateurs, les entreprises productrices de ces sacs et les associations concernées pour se concerter autour de l’importance de s’orienter progressivement vers l’élimination des sacs en plastique qui constituent un danger pour l’environnement et la santé du citoyen. Les résultats pour l’instant sont quasi  inexistants et les sacs plastiques continuent de joncher le trottoirs de nos villes et de s’accrocher aux branches des arbres.

Des expériences en cours chez nos voisins

Pourtant un grand nombre de pays comparables au notre ont pris dans ce domaine des mesures draconiennes. C’est ainsi que le gouvernement ivoirien a entrepris d’interdire la production, l’importation, la commercialisation, la détention et l’utilisation des sachets en plastique en raison de leur impact nuisible sur l’environnement.

L’expérience la plus concluante dans ce domaine semble venir de notre voisin de l’Ouest. Au Maroc, une année après l’interdiction des sacs en plastiques, quelque 57 entreprises produisent des solutions alternatives avec une capacité annuelle d’un milliard de sacs tissés, de 1,8 milliard de sacs non tissés, de 8 milliards de sacs en papier et de 1.000 tonnes de produits de thermoformage.

Selon  le ministère de l’Industrie marocain, ces entreprises ont ainsi pu maintenir leurs effectifs et créer 640 nouveaux emplois. Cette reconversion s’est effectuée grâce à l’appui  des pouvoirs publics qui leur ont octroyé 65 millions de dirhams d’aide financière. Une expérience à méditer.

Yazid Taleb