Et si Bouteflika voulait rester uniquement deux ans au pouvoir ?

Redaction

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Abdelaziz Bouteflika

Bouteflika n’est pas un dictateur assoiffé de pouvoir. C’est du moins ce que ces proches, conseillers, amis et soutiens ne cessent de répéter à longueur de journée depuis le début de cette campagne électorale. Quelques uns de ces proches bien informés distillent des informations qui laissent entendre que Bouteflika veut rester uniquement deux au pouvoir. Une supercherie ou une sérieuse pensée sincère ? 

Face à cette question, les défenseurs les plus ardents du 4e mandat ne cachent pas leur gêne. Mais ils jurent que l’homme est sincère. D’après leurs projections, Bouteflika souhaite poursuivre sa mission à la tête de l’Etat pendant encore deux ans avant de tirer sa révérence. Mais pourquoi et comment ? Lundi, dans les colonnes du Quotidien d’Oran, des sources proches du cercle présidentiel expliquent ‘qu’en réalité, Bouteflika dispose d’un plan précis qu’il veut appliquer  « entre 2014 et 2015 ». « Bouteflika veut rempiler pour un ou deux ans, juste pour qu’il signe deux ou trois décrets importants par lesquels il mettra fin au régime politique en place », indique-t-on encore en soulignant que « Bouteflika a déjà fermé les chapelles et les cabinets noirs, il a mis fin au règne des généraux, l’armée ne nomme plus les rois, les services de renseignements ont été réformés, d’où l’insistance de Sellal sur la définition des missions et des rôles des institutions, c’est-à-dire une séparation effective des pouvoirs ».

Ainsi, selon ces proches de Bouteflika, dès 2015, l’actuel chef de l’Etat devra passer le flambeau à un autre successeur plus jeune et plus apte à conduire  la construction de  « la IIe République ». Mais qui sera ce jeune jeune successeur ? Ahmed Ouyahia comme affirment  les membres du sérail ? Rien n’indique encore que ce scénario est réellement envisageable. L’amour du pouvoir est chez Bouteflika un trait de caractère. Bâtir une deuxième République et partir définitivement, ce film pourrait demeure de la fiction. Une fiction qui ne va pas convaincre de nombreux algériens dirigés pendant plus de 15 ans par le même et unique Président.