L’exploitation du gisement de fer de Gara Djebilet n’est pas pour demain. Avant de s’aventurer dans un financement extrêmement lourd, les autorités veulent être sures de sa rentabilité.
Pour ce faire, un gros budget est consacré aux différentes études. A cet effet, un accord a été signé, aujourd’hui, entre l’Agence nationale des activités minières (Anam) et la Société nationale du fer et de l’acier (Feraal), chargé d’exploiter ce gisement, portant sur un financement à hauteur de trois milliards de dinars (300 milliards de centimes) de l’étude de faisabilité du projet.
C’est l’Anam qui va mettre cette somme à la disposition de Feraal, créée en 2014, suite à un partenariat entre Sonatrach, et les groupes publics GICA (cimenterie), Manadjim El Djazaïr (Manal) et Sider. Ce montant de l’étude de faisabilité est déjà important. Ce qui indique que le projet en lui-même nécessite des fonds que l’Algérie ne pourra probablement pas engager dans le contexte actuel marqué par la politique d’austérité. A moins que l’Etat ne cherche un partenaire étranger.
De toute façon, l’étude de faisabilité va prendre entre 12 et 18 mois, selon les dires des responsables ayant assisté à la signature de l’accord entre l’Anam et Feraal. Du côté du Ministère de l’industrie, on affirme que si l’exploitation de ce gisement a connu tous ce retard, vu qu’il a été découvert du temps du colonialisme et qu’il n’a jamais été exploité depuis, c’est en raison de sa forte teneur en phosphore. Finalement, une étude technique réalisée récemment a permis de faire baisser le taux en question. Ce qui rend le gisement exploitable.
Elyas Nour