L’Algérie n’exporte vers les Etats-Unis que pour un million de dollar de marchandises en dehors des hydrocarbures, a indiqué, hier, à Alger, Erland Herfindahl, responsable au département du commerce des Etats-Unis.
Le volume des exportations algériennes vers les Etats-Unis, en dehors des hydrocarbures, est insignifiant vu les potentialités existantes et surtout les «avantages» qu’accorde le gouvernement américain à plusieurs pays. En effet, l’Algérie est bénéficiaire depuis maintenant douze ans du Système américain généralisé de préférences ( US Generalized System of Preferences GSP) permettant aux pays en développement d’exporter vers les USA sans s’acquitter de droits douaniers et de taxes.
La convention, ratifiée en 2005, évoque 3500 produits complètement exonérés de taxes. Pourtant, selon ce même responsable, l’Algérie n’exporte aux USA que «des dattes et certains gaz rares». A cet effet, le pays se retrouve à la 54e place des pays bénéficiaire de ce système préférentiels, alors que la Tunisie est 13e avec des exportations qui atteignent les 114 millions de dollars.
Tous les produits ne bénéficient évidemment pas de ces avantages. Il s’agit, entre autres, de «produits manufacturés, les intrants, les bijoux, certains produits agricoles et de la pêche, les tapis et de nombreux types de produits chimiques et minéraux». Néanmoins, la gamme est assez large pour pouvoir placer des produits nationaux sur le marché américain, d’autant plus que Washington importe, dans le cadre de ce système, pour plus de 18 milliards de dollars.
C’est dans le souci de faire connaitre le GSP auprès des industriels que l’Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (ALGEX) et l’Ambassade des Etats-Unis à Alger ont organisé, hier, une journée d’étude dédié à cette question.
Elyas Nour